Les routes de France comptent plus de dos d’âne que de ronds-points… et pourtant : plus d’un tiers de ces ralentisseurs seraient non-conformes à la loi.
Un dos d’âne illégal sur trois en France
Les routes de l’Hexagone sont riches d’environ 400 000 dos d’âne ou ralentisseurs. Pour être homologués, ces « gendarmes couchés » doivent répondre à des règles et dimensions très strictes, codifiées via un décret signé par Edouard Balladur en 1994, alors Premier ministre. Parmi ces réglementations figurent les suivantes :
- leur hauteur ne doit pas dépasser 10 centimètres
- leur installation doit être réalisée dans une zone limitée à 30 km/h
Ce qui est reproché aux ralentisseurs non-conformes
Or, selon une enquête menée par le magazine spécialisé Auto Plus, pas moins de 37 % de ces dos d’âne seraient non-conformes à ce décret. Les griefs reprochés :
- trop hauts : jusqu’à 18 cm au lieu de 10 cm
- non signalés
- trop courts
- trop nombreux
- infranchissables
- invisibles
- dangereux
- mal entretenus
Le vent tourne dans le département du Var
Mais un changement des mentalités semble naître. La chaîne LCI rapporte par exemple :
« À Toulon, [l’association de] Thierry Modolo serait actuellement en mesure de gagner sa demande de suppression et de remise aux normes des dos d’âne non-conformes du département du Var. La jurisprudence lui en est favorable : les tribunaux administratifs ont déjà obligé des collectivités locales a supprimé un dos d’âne ne respectant pas le décret de 1994.«