Le saviez-vous ? Il existe des radars routiers dont la raison d’être n’est pas de distribuer des PV, mais d’empêcher les conducteurs d’entrer en collision avec la faune sauvage.
Un radar qui ne distribue pas de PV
Infliger des amendes ? Ce radar aurait bien du mal à les recouvrer, puisque ceux qui sont flashés ne sont autres que des animaux sauvages. « La faune sauvage ne connait pas les routes, ne sait pas ce que c’est », rappelle en octobre 2020 Philippe Simon, président de l’association communale de chasse Le Mottier (Isère), pour la chaine d’information LCI.
Chaque année en France, près de 40 000 accidents seraient causés par des collisions entre des véhicules motorisés et des animaux, principalement des bêtes sauvages. Ces accidents surviennent en majorité au lever du jour et à la tombée de la nuit. « Ils arrivent vite et on ne les voit pas surgir », témoigne une automobiliste.
Un radar anti-accidents expérimenté depuis 2012
Pour réduire les risques d’accident, le département de l’Isère expérimente depuis 8 ans des caméras bien particulières. Ce dispositif infrarouge détecte de nuit les animaux de chaque côté de la chaussée sur environ 500 mètres. Cerfs, renards, sangliers ou encore chevreuils : le moindre mouvement déclenche des panneaux lumineux pour alerter les automobilistes.
Depuis l’installation du premier radar en 2012, le nombre d’accidents a été divisé par 3. C’est une fierté pour Bernard Perazio, le vice-président en charge de la voirie pour le département de l’Isère. « Ces investissements sont importants pour les finances publiques : c’est 80 000 euros par équipement. Mais ramenés à une vie humaine, ça n’a pas de prix », confie-t-il.
7 000 conducteur·rices rassuré·es
Chaque jour, 7 000 véhicules empruntent cette route départementale entre Grenoble et Lyon. Les automobilistes se sentent plus en sécurité. « Il y a un truc qui clignote, c’est comme sur l’autoroute quand on nous signale qu’il y a un accident. Normalement, on lâche le pied ! », concède un chauffeur poids-lourd.
Implanté sur 8 axes stratégiques en Isère, les détecteurs de faune sont progressivement développés dans plusieurs autres départements français.