Face aux préoccupations grandissantes liées à la pollution et à la santé publique, La Courneuve, située en Seine-Saint-Denis, veut modérer la vitesse sur les tronçons de l’A1 et l’A86, proposant une réduction de 90 à 70 km/h.
La ville concernée : La Courneuve dans le 93
À l’intersection des autoroutes A1 et A86, La Courneuve, ville de Seine-Saint-Denis, lance un appel pour une révision à la baisse de la vitesse autorisée. Cette initiative a pour ambition principale de diminuer la pollution de l’air et d’améliorer la qualité de vie de ses citoyens.
Dominant l’A86, une banderole imposante exhorte : « Pour notre santé, A1 et A86 à 70 km/h ». Ce geste audacieux a rapidement gagné l’attention des médias, alimentant des discussions passionnées sur la pollution urbaine et la nécessité d’un air pur.
Le maire veut s’inspirer de Paris intra-muros
Les tronçons de ces deux autoroutes qui sillonnent La Courneuve sur une longueur de sept kilomètres sont actuellement plafonnés à 90 km/h. Toutefois, pour réduire les émanations nocives et diminuer le bruit ambiant, la municipalité plaide pour une limitation à 70 km/h.
Gilles Poux, maire de La Courneuve et membre du Parti communiste français (PCF), a mis en avant cette requête, rappelant les injustices historiques subies par les banlieues dans les projets d’urbanisation. Il a fait écho à la récente décision parisienne de limiter la vitesse à 30 km/h, suggérant que la banlieue mérite également de telles considérations.
Asthme et allergies
Chaque jour, environ 400 000 véhicules traversent ces autoroutes, exacerbant les niveaux de pollution et le bruit, nuisibles à la sérénité des Courneuviens. Face à cette réalité, la ville aspire à susciter un dialogue public sur les défis environnementaux dans les régions densément peuplées de Seine-Saint-Denis et à élaborer des stratégies durables.
Les témoignages d’habitants confrontés à des problèmes de santé tels que l’asthme et les allergies se multiplient. En soutien à leur cause, La Courneuve a initié une pétition numérique et envisage de formellement solliciter les autorités compétentes.
Un sujet brûlant mais de plus en plus visible
L’Institut Paris Région révèle qu’une majorité (65 %) des Courneuviens réside dans des zones considérées comme des « hotspots environnementaux », contrastant avec une moyenne de 13 % pour l’Île-de-France. Ce chiffre alarmant souligne l’importance d’agir sans délai pour garantir la santé des citoyens.
L’impact de la pollution automobile sur la santé dans les régions urbaines gagne en visibilité. Toutefois, l’ajustement des limites de vitesse reste délicat du fait de ses répercussions sur le quotidien des conducteurs.