Des conducteurs new-yorkais usent de subterfuges, comme des plaques d’immatriculation falsifiées, pour échapper aux sanctions liées aux excès de vitesse. Décryptage du cabinet d’avocats Dehan & Schinazi.
Vitesse et péages
La métropole de New York fait face à un défi persistant : la lutte contre les infractions routières, notamment les excès de vitesse et l’évasion des péages. L’une des stratégies adoptées par certains conducteurs est l’usage de plaques d’immatriculation modifiées ou dissimulées pour se soustraire aux amendes.
C’est une récente étude qui a mis en lumière ces données alarmantes. À New York, des caméras destinées à contrôler la vitesse de manière automatique ont été déployées. Mais si leur présence a contribué à une baisse des accidents de la route, elles échouent néanmoins à identifier les véhicules dont les plaques sont falsifiées ou occultées.
100 millions d’euros de manque à gagner
Ce phénomène est devenu monnaie courante parmi les automobilistes new-yorkais. En dissimulant leur plaque, ils évitent que les amendes soient correctement adressées. On estime que ces pratiques ont empêché l’application de plus d’un million d’amendes, représentant une perte de plus de 100 millions d’euros.
L’étude révèle que ces amendes non réclamées constituent 22 % des excès de vitesse entre janvier et juin 2023. En détail, plus de 320 000 cas impliquaient des plaques dissimulées, tandis que plus de 740 000 faisaient état de plaques d’immatriculation contrefaites, rendant leur identification impossible par les caméras.
La tendance à l’utilisation de fausses plaques a grimpé en flèche depuis 2019, suggérant que les tentatives d’éviter les sanctions pour excès de vitesse pourraient continuer à augmenter dans la ville de New York.