Plan incitatif au covoiturage : un bilan décevant

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Dans une révélation récente par Vinci Autoroutes, le baromètre de l’autosolisme met en lumière l’inefficacité du programme gouvernemental de covoiturage, signalant une adoption faible parmi les conducteurs. Détails du cabinet d’avocats en permis de conduire Dehan & Schinazi.

 

Un État qui incite au covoiturage

Autrefois considéré comme une pratique peu courante, le covoiturage a gagné du terrain parmi les conducteurs soucieux de l’environnement et portés à faire des économies. Mais malgré les efforts du gouvernement pour promouvoir davantage cette pratique en soulignant ses nombreux avantages, le résultat n’a pas été à la hauteur des attentes.

 

En effet, le covoiturage offre des solutions efficaces pour réduire la congestion routière, en particulier durant les heures de pointe, ce qui permet des économies substantielles de carburant à une époque où les prix sont exorbitants. De plus, cette approche contribue significativement à la diminution des émissions nocives.

 

Pour encourager cette pratique, le gouvernement avait introduit un plan de covoiturage, assorti d’incitations financières l’année dernière. Cependant, le bilan de cette initiative se révèle mitigé, avec une adoption qui reste timide.

 

L’autosolisme toujours en vogue

La 5ème édition du baromètre de l’autosolisme (le fait, pour un automobiliste, d’être seul dans son véhicule) de Vinci Autoroutes vient étayer cette réalité avec des données peu encourageantes, témoignant de l’attachement persistant des conducteurs à l’autosolisme pour leurs déplacements quotidiens. Malgré une légère baisse de 1 point par rapport à l’automne 2022, le taux de conducteurs seuls en voiture pendant les heures de pointe le matin s’élève à 83,8 %, loin de l’objectif gouvernemental de 1,75 personne par véhicule.

 

Les agglomérations françaises pas toutes logées à la même enseigne

Les résultats varient néanmoins d’une ville à l’autre, avec certains sites affichant une réduction notable de l’autosolisme, notamment en Ile-de-France, à Aix-en-Provence et à Toulon, où la baisse dépasse les 4 %.

 

Cette analyse s’est appuyée sur l’observation du trafic routier dans dix grandes agglomérations françaises, couvrant près de 500 000 véhicules. L’usage de l’intelligence artificielle a permis de déterminer le nombre d’occupants par voiture, révélant que plus de 80 % des conducteurs continuent de voyager seuls lors de leurs trajets domicile-travail, avec un pic d’autosolisme atteignant même 88 % à 7h30 du matin.

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