L’essor de l’intelligence artificielle (IA) ouvre la voie à une évaluation automatique des coûts des véhicules accidentés, sans intervention humaine. Cette avancée promet de transformer le secteur des assurances. Les explications du cabinet d’avocats en droit routier Dehan & Schinazi.
L’IA et les technologies automobiles
L’intelligence artificielle est désormais sur bien des lèvres, en particulier en relation avec les véhicules autonomes et les innovations technologiques futures. Des marques comme DS et Volkswagen intègrent déjà des systèmes d’IA, notamment ChatGPT, dans certains de leurs modèles. Cependant, ces innovations ne sont qu’un avant-goût de ce qui nous attend.
Une révolution pour les assurances ?
L’intelligence artificielle pourrait bouleverser non seulement l’industrie automobile, mais aussi tout son écosystème, y compris les assurances. D’où une question légitime : les assureurs peuvent-ils utiliser l’intelligence artificielle pour évaluer les sinistres automobiles ? Selon Antoine Jacquot, interrogé par le magazine AutoPlus, la réponse est claire : « Absolument. Des outils numériques performants existent déjà, permettant d’évaluer automatiquement les coûts de réparation d’un véhicule accidenté à partir de simples photos. Les assureurs pourraient facilement adopter ces technologies, d’autant plus que l’e-constat leur fournit des images en temps quasi réel. »
Le cadre législatif actuel
Actuellement, les assureurs continuent de faire appel à des experts en automobile pour évaluer les dommages. Modifier la législation pour permettre l’utilisation de l’IA dans ce processus nécessiterait encore du temps et des efforts considérables.
L’article L.326-4 du Code de la route stipule que seul un expert en automobile inscrit sur la liste nationale du ministère de l’Intérieur est habilité à rédiger un rapport d’expertise. Cette réglementation garantit une évaluation neutre et indépendante pour l’assuré.
L’utilisation de l’IA pour évaluer les sinistres automobiles n’est pas imminente. Même si cette évolution se concrétise un jour, une transition progressive avec plusieurs étapes intermédiaires sera nécessaire avant une automatisation complète sans intervention humaine.