Année après année, sondage après sondage, le permis de conduire continue à être l’un des sujets de discussion préférés des Français. Mais depuis quelle année le permis de conduire est-il devenu un passage obligé pour les automobilistes du pays ? La réponse du cabinet Dehan & Schinazi, avocats en droit routier.
Le premier Français à avoir obtenu le droit de prendre le volant
Peu connu du grand public, Léon Serpollet a pourtant gravé son nom dans le marbre du permis de conduire. Ce Français fut en effet le premier à obtenir l’autorisation de circuler dans un tricycle à vapeur… en 1889. La première femme – une duchesse – suivra en 1898.
Les épreuves du premier certificat de conduite
Comme Léon Serpollet et son homologue féminin, leurs compatriotes vont devoir obtenir une autorisation pour arpenter les routes. Mais jusqu’au début des années 1920, on parle encore de « certificat de capacité pour la conduite des véhicules« , et non de permis en bonne et due forme. Pour obtenir ledit certificat, le conducteur doit être en mesure de réaliser des opérations à la complexité toute relative :
- démarrer sa voiture
- diriger sa voiture
- arrêter sa voiture
Réussir cette triple épreuve, c’est se voir accorder l’autorisation de rouler :
- jusqu’à 30 km/h sur route
- jusqu’à 20 km/h en ville
1922 : année permis de conduire
Quatre ans après la fin de la Première Guerre mondiale, les véhicules à moteur sont de plus en plus nombreux à pétarader sur les routes de France. La décision est prise : dès 1922, il faut troquer son certificat contre un véritable permis. Autre changement de l’année : seules les personnes âgées de 18 ans au minimum peuvent prendre le volant.
Trente ans plus tard, le permis de conduire français épousera sa forme en trois volets rose, avant de devenir permis à points en 1992 sous François Mitterrand.