Lassé des véhicules empruntant la rue de son restaurant en vitesse excessive, le restaurateur lyonnais Christophe Cédat a installé lui-même un ralentisseur sur la route. Récit du cabinet d’avocats en droit routier Dehan & Schinazi.
Un ralentisseur « artisanal » à quelques pas de l’opéra de Lyon
Christophe Cédat dirige le Café 203, lieu emblématique de la ville de Lyon. Son restaurant s’élève au 9 rue du Garet, dans le 1er arrondissement de la commune, lové entre la Saône et le Rhône. Problème : pour le chef, les conducteurs de véhicules motorisés ont une fâcheuse tendance à emprunter un peu trop rapidement cette rue étroite, particulièrement prisée des piétons.
« Les scooters, vélos ou voitures qui circulent dans cette rue roulent beaucoup trop vite à proximité des passants, habitants ou clients des restaurants », a tenté d’alerter Christophe Cédat – en vain. Tant et si bien qu’en 2022, il déclarait au média local Lyon Mag : « Après 25 ans de demandes incessantes, nous avons finalement décidé d’installer un ralentisseur ».
Sitôt installé, sitôt retiré…
Dont acte : Christophe Cédat a fixé une bande solide à rayures jaunes et noires à même l’asphalte, l’assortissant d’un panneau de prévention quelques mètres en amont pour prévenir les usagers de la mise en place dudit ralentisseur.
Ainsi, un citoyen a-t-il le droit d’installer des ralentisseurs sur les routes ? La réponse est non, et la réaction de la Métropole de Lyon ne s’est pas fait attendre. La collectivité a retiré le dispositif au prétexte qu’il ne s’agissait « pas d’une initiative de l’administration » et « qu’en cas d’accident, la Métropole serait responsable ».
L’initiative aura au moins eu le mérite de mettre en lumière l’inadaptation des limitations de vitesse à cette rue spécifique et de relancer le dossier de la piétonisation de la zone…