L’évolution vers le numérique s’accélère dans divers aspects de la vie courante. Elle inclut désormais le permis de conduire, qui sera accessible sur nos smartphones à partir de l’année prochaine, comme l’a annoncé Le Parisien en mai 2023.
Votre permis de conduire via l’appli France Identité
Un permis électronique, réplique numérique des traditionnels permis roses, sera stocké et sécurisé dans l’application France Identité. En plus d’être un atout pour les distraits lors des contrôles routiers, il servira également de justificatif d’identité pour certaines procédures, comme la location d’un véhicule ou l’autopartage.
Les premiers tests seront menés au troisième trimestre 2024 dans les départements du Rhône, des Hauts-de-Seine et de l’Eure-et-Loir. Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, la directrice de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), explique que l’objectif est d’évaluer l’acceptation de cette innovation par les habitants de ces zones, représentatives de la diversité géographique du pays, qui comprend des milieux urbains et ruraux. Ces zones, traversées par des routes majeures, permettront également de tester les contrôles routiers dans des situations réelles.
Un nouvel « e-permis » mais pas la fin du permis physique
La procédure pour obtenir cet « e-permis de conduire » passera par une demande sur les plateformes administratives. Le e-permis reprendra le design de la carte plastifiée au format carte de crédit, en usage depuis 2013. Néanmoins, même si la dernière version physique du permis ne sera pas obligatoire, il sera impératif de posséder la carte nationale d’identité électronique (CNIe), utilisée pour l’authentification grâce à sa puce électronique sécurisée. À ce jour, 10 millions de Français disposent de cette carte.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a précisé que ce permis dématérialisé ne supplantera pas la version papier, mais viendra en complément pour faciliter le quotidien des citoyens qui privilégient les démarches administratives numériques. La disparition du permis physique n’est donc pas à l’ordre du jour, à plus forte raison qu’il sera toujours nécessaire de présenter des documents papiers lors de déplacements dans d’autres pays de l’Union européenne.
Dans la même veine, le développement de la e-carte vitale est prévu d’ici fin 2025. En outre, la mise en place de la « visio-plainte » est en cours d’étude.
